Editorial
Les pays occidentaux bénéficient depuis des
décennies, de la liberté de
la presse en Europe (en France loi du 29 juillet 1881), en dehors de la période
d’occupation de l’armée allemande (1940-1944) ; ce statut concerne en plus de
l’Europe les Etats d’Amérique du nord. Les autres médias, radio, TV, cinéma,
restent soumis à un contrôle de l’Etat exercé par une commission ad hoc.
Par contre la censure s’applique dans les
régimes totalitaires ou autocratiques.
Etant donné le statut libéral de la France, la
critique sur les activités politiques peut, en général, s’exprimer
publiquement.
A titre d’exemple, une exposition organisée en
1989, à l’Hôtel national des Invalides, à l’initiative de la BDIC et de son Musée
d’histoire, a rendu compte des activités « politiques » de la période
1959 à 1989, illustrées dans la presse par les dessinateurs et les
caricaturistes.
L’analyse de leurs principaux travaux, étroitement
liés aux articles des journaux dans lesquels ils paraissent, marque de près
l’évolution de la lecture et de la représentation
des actualités ; ce travail a fait l’objet d’une publication dont les
caractéristiques seront exposées en premier lieu. On étendra la recherche aux
actualités de 1945 à nos jours.
Dans une seconde partie, l’analyse de la
philosophie, des objectifs et de la continuité des programmes développés par
des organismes internationaux comme la BDIC, révèlera l’importance et la nécessité
d’une veille quotidienne, permettant une compréhension des questions
d’actualité, si elles sont soumises à une large confrontation et à leur
positionnement dans la diachronie du siècle.
Remarquons en troisième lieu, que la liberté de
l’information ne s’applique pas au domaine stratégique (surveillance du
territoire, programme d’armement et de sécurité) ni aux recherches sur les
investissements technologiques de pointe. Cette part du renseignement est
réservée exclusivement aux décideurs : pouvoirs politiques, direction
d’entreprises… et reste inaccessible jusqu’à ce qu’elle soit « déclassifiée ».
Des organismes comme la CIA (1947) le KGB (1954)
ainsi que la NASA (1958) ont dominé le renseignement et son exploitation,
pendant plus d’un demi-siècle. Ils ont d’ailleurs imaginé, dès le début de la
guerre froide, des technologies propres à assurer la prédominance de leurs
stratégies.
Puis ces technologies, notamment l’Internet (la
toile) ont peu à peu conquis à partir de 1960-70 les milieux industriels,
économiques et financiers ainsi que les Bibliothèques de recherche et les
Centres de documentation spécialisée. Mais il a fallu attendre les programmes
de micro-informatique pour que l’outil, dont on ne peut plus se passer, se
répande largement depuis 40 ans.
Une
dernière étape, celle que l’on peut appeler par néologisme la mise en orbite
d’une Médianet, correspond à une nouvelle organisation d’accès à la
connaissance : c’est un ensemble de « toiles » plus ou moins
spécialisées, elles ont été d’abord politiques puis économiques ; elles
sont maintenant de type social (réseaux sociaux) et couvrent la planète à une
vitesse grandissante.1-2
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1.France et liberté de la presse – 2002-2010.Reporters sans frontières
2.La situation actuelle dans le monde – Classement mondial de la liberté de la presse – 2008.Reporters sans frontières
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