Période 1914-1939-1970



Je ne reprendrai pas ici l’analyse détaillée des activités de la Bibliothèque-Musée de la guerre, de son héritière et continuatrice la Bibliothèque de documentation inter-nationale contemporaine. Cette analyse a fait l’objet en 1992 d’un article1 que j’ai inséré dans l’ouvrage « La Course au moderne – France et Allemagne dans l’Europe des années vingt 1919-1933 »2. Je rappellerai seulement, dans un premier temps, à propos des caractéristiques qui ont marqué de façon indélébile l’histoire de l’organisme et ses temps forts, les investigations réalisées au cours de la période fondatrice de 1914 à 1939 qui allaient déclencher l’itinéraire diachronique d’une recherche de la Paix.


La Fondation de M et Mme Henry LEBLANC : le concept et l’objectif 

Lorsque la guerre éclate le 3 août 1914 entre l’Allemagne et la France, l’histoire de la guerre franco-allemande de 1870-1872 n’a pas encore été publiée. Des industriels Louise et Henry Leblanc décident dès 1914 d’investir une partie de leurs activités et de leur fortune dans la collecte systématique des documents qui « pourraient servir à la connaissance » de ce nouveau conflit. Cette collection est rassemblée « dans le respect des opinions les plus diverses »3. Elle est destinée à l’Etat. Les documents et objets rassemblés constituent « la Bibliothèque-Musée de la guerre » qui aura le double caractère d’être « un établissement scientifique » et celui  « d’une œuvre d’éducation populaire assurée par des expositions ».


Des besoins informatifs nouveaux : création de la BMG par le Parlement

En 1917 la nécessité de créer un organisme dédié à la guerre s’impose à la chambre des Députés. Sous l’impulsion de MM. A. Honnorat et A. Varenne4 et sur les conseils de Camille Bloch, les documents relatifs à la guerre publiés en France et à l’étranger, sont rassemblés et traités selon la méthode de l’érudition historique. Une collection de recueils accompagnés de remarques et d’éclaircissements en facilitera l’usage : c’est en s’appuyant sur les fonds réunis depuis trois ans par les Leblanc que « des techniciens éprouvés » pourront accroître le nombre des ouvrages, périodiques, objets etc. et les ordonner méthodiquement. Ce nouvel organisme sera confié au Ministère de l’Instruction publique et des Beaux Arts. La résolution est votée le 23 juillet de la même année. Dès septembre 1917 par arrêté ministériel, un large conseil d’administration de vingt membres est constitué comprenant les fondateurs, un député (A. Honnorat), un vice-recteur (L. Poincaré), le directeur de l’enseignement supérieur, le directeur de la BMG, deux professeurs  d’université, le  chef  de  la  section  historique de l’armée, le directeur de la propagande au Ministère des affaires étrangères : les compétences sont réunies pour un cabinet de guerre universitaire ! 


Autour de la Conférence de la Paix (18 janvier 1919, le 10 août 1920) et du Traité de Versailles (28 juin 1919) :on s’active

Les objectifs, le cadre, les structures étant mis en place, les travaux proprement dits commencent. Citons les interventions en septembre 1919 auprès du gouvernement pour installer la BMG au Château de Vincennes ; Camille Bloch signale que la BMG fonctionne comme un Office de renseignements bibliographiques à partir de la documentation des différents pays concernés par le conflit.
En 1919 A. Honnorat crée la Société d’Histoire de la Guerre qui fait jouer à la BMG le rôle de « laboratoire d’histoire » prévu dès l’origine pour l’organisme.
La BMG en 1919 et 1920 accumule des matériaux « pour réfuter les mensonges allemands » leur propagande et leur interprétation. A contrario on annonce dans la Revue d’Histoire de la Guerre mondiale créée par la SHG en 1923, la traduction d’un ouvrage sur la campagne innocentiste en Allemagne et le traité de Versailles5 par le docteur Richard Grelling républicain et adversaire de la politique impériale.
Les origines immédiates de la guerre
(28 juin-4 août 1914)
et Les formes du gouvernement
de guerre par Pierre Renouvin
 
Citons aussi parmi tant d’autres, les ouvrages de Pierre Renouvin Les origines immédiates de la guerre (28 juin-4 août 1914) et Les formes du gouvernement de guerre publié à la donation Carnegie en 1925. Citons dans la SHG les articles de A. Honnorat sous le titre général Un des problèmes de la paix : la sécurité de la France en 1923. Le surarmement de l’Allemagne en 1924, les dettes interalliées en 1927.
De nombreuses missions sont organisées à l’étranger pour  instaurer un système régulier d’échanges, d’achats, voire de dons ; on s’intéresse, aussi à la littérature clandestine ou censurée, aux affiches politiques (trait d’union entre l’autorité et le peuple) ; les archives sont privilégiées par rapport aux imprimés. L’organisme n’a de cesse d’alimenter la réflexion sur le conflit et de faire connaître ses positions.
D’autre part signalons, dans la Revue de synthèse historique de 1921, une présentation de Julien Cain sur le Bureau d’étude de la presse étrangère (BEPE) rattaché d’abord à l’Etat-major puis au Ministère des Affaires étrangères à partir de février 1919. Ces archives seront versées pour exploitation à la BMG, sur intervention de Georges Clémenceau Président du Conseil.
La BMG et la SHG auront connu une jeunesse « musclée », elles étaient animées par des patriotes qui ont dû travailler dans les conditions particulières de la guerre, tout en ayant le souci de rechercher prioritairement à l’époque, les fondements d’une paix durable, par une analyse en profondeur des ressorts du conflit


L’effort de paix et les accords de Locarno

Entre les pays belligérants et neutres, l’effort de normalisation ne va pas de soi.
Dans son étude6 parue en 1978, Brigitte Schroeder-Gudehus utilise cette formule lapidaire « pas de Locarno pour la science » ; cette interprétation s’applique aux scientifiques proprement dits. D’autres intellectuels, philosophes, historiens, sociologues, juristes, ont une position plus conciliatrice : « la connaissance des affaires humaines et sociales semble se répercuter sur la formation du jugement politique ».
De 1919 à 1925 (Locarno), on constate une évolution nette des hommes politiques et des historiens ; en France on passe, de l’interprétation rigoureuse de l’article 231 du Traité de Versailles au sujet de la responsabilité de l’Allemagne dans le déclenchement des hostilités et de la question des réparations, au projet d’un accord qui devrait accélérer le rapprochement des anciens belligérants.
La BMG quant à elle, par sa quête systématique et son analyse des questions sur le conflit, a influencé les décisions
positives des gouvernements ; dans son allocution à l’inauguration de la BMG au Château de Vincennes le 27 juin 1925, A. Honnorat, au nom de la SHG, s’exprime ainsi7: « l’établissement est à proprement parler un laboratoire d’histoire. Et de quelle histoire ! (...) de celle qui, en bouleversant les conditions d’existence de tous les peuples, peut être justement considérée comme le point de départ d’une ère nouvelle pour l’humanité (…) ». On est à quelques mois des accords de Locarno. Les décisions qui seront prises installeront la paix en Europe et dans le monde. Cette situation de paix sera maintenue de 1919 à 1939  ainsi que la reprise de la coopération internationale, jusqu’à la date du retrait de l’Allemagne de la Société des Nations en 1933.


Les protagonistes du rapprochement





L’adversaire des accords: Adolf Hitler

Détenu à la prison de Landsberg entre 1924 et 1925, Adolf Hitler rédige Mein Kampf, à la suite du putsch manqué de la Brasserie. Cet ouvrage contient des éléments autobiographiques, l’idéologie politique du nazisme, l’histoire des débuts du NSDAP et diverses réflexions sur la propagande.
La version originale est publiée chez Eher-Verlag en juillet 1925 et décembre 1926, c'est-à-dire en même temps que les accords de Locarno.

 
P. Assouline
(Le Monde 2 mai 2008
Arte Mein Kampf mai 2008)
Le livre paru en deux tomes connaitra un  succès modeste, mais après 1930 le tirage augmentera jusqu’à atteindre 1,5 millions d’exemplaires en 1935. La version originale sera mise à la disposition des chercheurs français à la Bibliothèque Musée de la guerre dès le début des années 30.
La version française sera publiée aux Nouvelles Editions Latines, en 1934, après traduction par J. Gaundefroy-Demombynes et A. Calmettes, malgré l’opposition de Hitler. La LICA soutiendra Sorlot, fondateur des Nouvelles Editions Latines qui achètera 5 000 exemplaires de l’édition française pour les distribuer au gouvernement et aux députés.




Photographie du donjon du château de Vincennes 
Le Château de Vincennes et les difficultés de cohabitation (1939-1944). Par décret du 1er novembre 1920  une  partie  du  domaine militaire du Château avait été attribuée à l’Université de Paris au bénéfice de la Bibliothèque-Musée de la Guerre, les appartements des Leblanc étant devenus trop étroits pour le développement des  collections.

D’un château …

La BMG s’installe en 1925 dans le Pavillon de la Reine ainsi que dans le Donjon et la Sainte Chapelle ; elle dispose de locaux importants de l’ordre de 3000 m2 pour conserver, développer et exploiter les collections d’écrits (ouvrages, périodiques, journaux de guerre) et de documents iconographiques hérités en particulier de la Fondation Leblanc.
Cependant à partir de novembre 1939 sur ordre du général Gamelin, et pour  « raison  de  défense  nationale »,  la  BMG  (étant   devenue  BDIC  à partir de 1934) ainsi que le Musée d’histoire de la Grande guerre sont interdits au public.
Les directeurs de l’époque MM. Dubois (décédé en 1941) et Debyser entreprennent de  nombreuses démarches auprès des autorités, pour obtenir des locaux de consultation à Paris et maintenir coûte que coûte les activités publiques de l’organisme. La majeure partie de l’hôtel du 102 rue du Bac Paris VIIème, est réquisitionnée pour loger le personnel et les collections les plus demandées8; cette réquisition devait se prolonger jusqu’au 31 décembre 1948. Par contre une grande partie des collections du Musée sont transférées, en lieu sûr, au château de Chambord.


Pierre Renouvin et les forces profondes

La crise européenne et
la Grande guerre par Pierre Renouvin 
Il convient d’insister sur la contribution importante de P. Renouvin à cette évolution des opinions ; en 1934, ayant succédé à Camille Bloch comme directeur de la BDIC, il mettra au point ses objectifs, sa conception du travail et ses méthodes ; il publiera un de ses principaux ouvrages La Crise européenne et la Grande guerre (1904-1918). Sa conception synthétique de l’Histoire (l’Histoire totale) s’est déjà affirmée quand il prête aux gouvernements la nécessité « d’une largeur de vue » de « l’intelligence profonde des réalités économiques », « un sens aigu de la solidarité nationale » et « une attention aux opinions publiques ».




La période d’occupation allemande 1940-1944

Sur ordre de l’Etat-major allemand, les locaux de la Bibliothèque et du Musée sont fermés et de nombreuses demandes de visa et de maintien du personnel permanent sont adressées au commandement militaire par le directeur Debyser.
Application de la liste OTTO9  « Les livres inscrits par les autorités d’occupation sur la liste OTTO, et tous les autres livres hostiles à l’Allemagne doivent être compris dans cette catégorie. Tous les écrits discréditant le peuple allemand, le Reich allemand, l’armée allemande ou le mouvement national socialiste, ainsi que les écrits d’auteurs émigrés d’Allemagne », sont à mettre sous clef. Quelques rares exceptions sont tolérées à des fins techniques et historiques, pour lecture sur place : l’information a été rarement confisquée à ce point !
Cependant, et en dépit de ces obstacles que l’on pourrait penser insurmontables, la bibliothèque continue à fonctionner : une correspondance suivie avec l’autorité militaire allemande, notamment avec le docteur Fuchs, permet la reprise de la collecte des ouvrages et périodiques provenant de la zone libre ou de l’étranger (Allemagne, Suisse, etc.) ; à titre d’exemple on  trouve  dans  les  archives10  de  la  BDIC des listes de commande d’ouvrages et de revues édités en Allemagne en 1943.
On fournit aussi des informations sur des ouvrages parus en France, par exemple  Napoléon et l’Allemagne ou bien Le système continental et le début du royaume de Bavière 1806-1810 Paris - Plon 194211 par Marcel Dunan ; c’est, semble-t-il, l’ordinaire quotidien de cette période d’occupation. Mais d’autres difficultés vont surgir, plus graves encore : l’incendie du Pavillon de la Reine et du Donjon. L’occupant voulait-il, avant de fuir, effacer toute trace des sévices qu’il avait occasionnés en France, pendant la guerre 14-18 ? On peut penser aussi aux raisons de l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie ou plus récemment, à la destruction de la bibliothèque nationale de Sarajevo qui a été touchée en août 1992 par plusieurs obus, pendant le siège de la ville par l’armée serbe. Cette bibliothèque conservait un fonds inestimable de manuscrits et d’ouvrages sur l’Islam.


L’incendie du 24 août 1944

Photographie de l’incendie
du pavillon de la reine et du donjon
du château  de Vincennes,
par les troupes d’occupation le 24 août 1944
Au départ des troupes d’occupation, un incendie qui durera trois semaines, au dire des personnels gardiens de l’époque, détruit une partie du Pavillon de la Reine et du Donjon ainsi que des collections qui s’y trouvent.
Dans les conclusions du rapport établi sur le déroulement de cet incendie, le directeur responsable alors M. Debyser écrit : « les pertes subies par notre établissement sont assurément cruelles, étant donné (…) le caractère même du sinistre intentionnellement provoqué (…) je ne puis cependant pas m’empêcher de constater avec amertume que si, comme l’occasion s’en était présentée à deux reprises (…) d’acquérir un immeuble à Paris (…) les collections de la bibliothèque eussent été entièrement sauvées (…). C’est pourquoi il me parait impossible qu’on ne tienne pas compte de cette dure leçon si l’on veut donner à cet établissement les conditions normales  d’existence et de développement qu’il n’a pas cessé de mériter (…) par l’intérêt scientifique unique qu’il présente et qu’il présentera demain plus encore (…) à l’heure du règlement de la paix et des problèmes internationaux qui se poseront alors12 : on réaffirme ici fortement les objectifs fondamentaux poursuivis par l’organisme.


A la recherche de bâtiments : une bibliothèque nomade 1944-1972



L’hôtel sis 102 rue du Bac 

La réquisition de 1939 concernant ces bâtiments devait être levée, nous l’avons vu, en décembre 1948. L’application de cette mesure juridique entraînait donc pour les autorités de la BDIC et le Ministère de tutelle la nécessité de trouver d’autres bâtiments, en particulier après l’incendie du  24  août  1944.  De  nombreuses  personnalités  sont  sollicitées  pour appuyer la demande. Sans perdre de temps A. Honnorat en particulier, Président de la Société de l’histoire de la guerre, dans une lettre du 5 octobre 1944, demande au Président du Gouvernement provisoire de la République Française, le général De Gaulle13  « de prendre les mesures qui permettront à cet établissement de reprendre son activité et de jouer dans le plus proche avenir un rôle dont l’utilité sera primordiale ». Le 17 novembre 1944, dans sa réponse, le Président De Gaulle  écrit : « les services éminents que la Société d’histoire de la guerre a déjà rendus, me sont garants de ceux que l’on est en droit d’attendre d’elle pour l’avenir »… Il convient « de donner dans Paris un local convenable à la BDIC »… D’autre part « les services de la BDIC seront laissés à Vincennes dans une partie réaménagée du Château ».

            Le Musée du Luxembourg

Le 28 juin 1945, une convention d’affectation provisoire de l’immeuble dit « Musée du Luxembourg » à la BDIC et Musée de la Grande guerre, est établie par l’administration du Sénat affectataire du Palais du Luxembourg.
L’arrêté portant approbation est signé le 6 juillet 1945 et une commission prévoyant l’installation de la BDIC et du  Musée, ne se réunit que le 6 juin 1946, une campagne de presse s’étant opposée à cette installation ; les surfaces obtenues allaient permettre de stocker 1000 ml environ d’ouvrages et de périodiques  et de disposer d’une salle de lecture de 100 m2.

            La BDIC rue Vacquerie

L’immeuble rue du Bac sera occupé de 1939 à 1949 après prolongation de la période de réquisition. A cette date la situation n’est plus tenable juridiquement ; aussi, convenait-il de chercher un autre bâtiment. On jette son dévolu sur un hôtel particulier de la rue Auguste Vacquerie dans le XVIème arrondissement ; la BDIC pourra alors disposer, provisoirement encore, cependant des surfaces nécessaires au rapatriement et au développement de ses collections (surface 3000 m2 environ, collections 4500 ml environ), en attendant la réalisation d’une construction ou l’attribution définitive d’un bâtiment qui permettrait « les conditions normales d’existence et de développement »14  selon les vœux du directeur Debyser.


Le procès de Nuremberg : l’apport d’informations de la BDIC. 

Une correspondance s’établit entre la BDIC et la délégation française au Tribunal international des grands criminels de guerre en décembre 1946 ; elle a pour objet des prêts d’ouvrages sur l’analyse des conditions particulières de la Deuxième guerre mondiale. Henri Donnedieu de Vabres l’un des quatre juges titulaires au procès de Nuremberg représentait la justice française et son  juge suppléant était Robert Falco, conseiller à la cour de cassation. Durant le procès il se rapprocha du Président du tribunal l’anglais Geoffrey Lawrence qui veillait à une procédure méthodique et équitable. Il était inquiet en revanche de la délégation soviétique, et dans une certaine mesure de celle des Etats-Unis qui dominaient le procès par leur volonté politique et grâce à leurs ressources judiciaires, financières et logistiques.
Les minutes du procès seront déposées par la suite à la BDIC15.


Le procès de Tokyo (1946-1949)

Le magistrat Henri Bernard a représenté la France au Tribunal militaire international d’Extrême-Orient à Tokyo. Le fonds rassemblé par le juge français comprend plus de 3000 pièces. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, les Tribunaux internationaux sont chargés de juger les criminels de guerre. L’Accord de Londres du 8 août 1945 et la décision du Commandement en chef des troupes d’occupation au Japon du 19 janvier 1946, définissent respectivement les statuts des tribunaux de Nuremberg et de Tokyo. Pour la première fois une sanction judiciaire internationale pour « crimes contre la paix », « crimes de guerre » et de la nouvelle catégorie des « crimes contre l’humanité », est expressément prévue et organisée par les vainqueurs16. Le fond du procès de Tokyo comporte les actes d’accusation, les comptes-rendus de séances, les réquisitoires et le jugement. Les onze juges du tribunal se sont accordés avec difficultés sur le jugement ; le président Webb17 influencé par Bernard, « a sans doute voulu faire l’exemple d’une condamnation pour vice national comme à Nuremberg, et, dans le cas japonais, il voulait sans doute stigmatiser la violation nationale du pacte Kellogg-Briand de la Paix ».
 
Le fonds du procès sera déposé à la BDIC (FR BDIC, F delta Res 874).
D’autre part pour la période « confidentielle » de 1946-1972, les archives contiennent quantités de pièces sur les relations de l’organisme avec les différents ministères, des académies, des chambres de commerce, la presse, les éditeurs etc. Elles conservent aussi une correspondance avec une cinquantaine de pays étrangers (ambassades, éditeurs etc.), avec des organismes internationaux (ONU, UNESCO, CICR etc.) : tout cela pour obtenir des informations, reconstituer les collections brûlées en 1944, augmenter les collections historiques : ce qui facilitera les recherches et les analyses des historiens et des hommes politiques sur cette période d’après-guerre. Citons enfin :

le procès Pétain (F.Res 138 et 139) et le procès Brasillach ( rédacteur en chef de l’hebdomadaire Je suis partout depuis 1937 ; il défendit durant l’occupation la thèse de la collaboration franco-allemande).

Les archives Crémieux-Brilhac sur le Service d’information de la BBC (discours de Schumann, De Gaulle, René Cassin) 1941-1942. (F delta 424)

Les archives du réseau Turma-Vengeance (CF 9219), consultables sur le site de la BDIC, www.bdic.fr , etc.


__________________________ 


1.La Bibliothèque-Musée de la guerre dans les années vingt.   Joseph Hüe in La Course au Moderne.
2.La Course au moderne-France et Allemagne dans l’Europe des années vingt.1919-1933. Edit. BDIC 1992 ISBN : 2-90 1658180.
3.Préface du Catalogue raisonné de la Grande guerre. publié entre 1916 et 1922 ; il comprend 8 tomes et plus de 3000 pages : un monument « ad majorem  patriae gloriam » (tome I p. VIII, IX, X, XI.
4.Rapport n° 3273 du député L. Deshayes (avril 1917 à l’Assemblée nationale) sur demande de A.Honnorat et A. Varenne.

5.
La campagne innocentiste en Allemagne et le Traité de Versailles  par le docteur Richard Grelling.
 
6.Les scientifiques et la paix.   La communauté scientifique internationale au cours des années 20 par  B. Schroeder-Gudehus. Pub. de L’Univ. de Montréal 1978, p. 299 et suiv. 

7.Discours d’inauguration de la BMG au Château de Vincennes, du 27 juin 1925, par A.Honnorat 

8.Archives administratives de la BDIC Dossiers Fdelta 21.29/67-1.

9. Liste Otto - Archives administratives de le BDIC Dossiers Fdelta 21.29/67-1.

10.Archives administratives de la BDIC Dossiers Fdelta 21.29/67-1 Commandes de publications éditées en Allemagne en 1943.

11.Archives administratives de la BDIC Dossiers Fdelta 21.29/67-1Renseignement fournis à l’Allemagne sur ouvrages parus en France. 

12.Rapport du directeur Debyser sur l’incendie.

13.Le général De Gaulle répond favorablement à A. Honnorat président de la SHG, dans une lettre en date du 19 novembre 1944 afin de trouver un local convenable à Paris pour la BDIC.  

14.Archives administratives de la BDIC. Voeux du directeur Debyse.

15.Archives administratives de la BDIC. . Compte rendu du procès de Nuremberg et minutes.

16.BDIC « Recueil. juge Henri Bernard. Le procès de Tokyo 1946-1949 ».Cote F delta Res 874. inventaire rédigé par Mamadou Bassirou Barry.
Article de Jean Esmein sur le juge Henri Bernard au procès de Tokyo.
Archives administratives de la BDIC. Procès de Tokyo pour “crimes contre  la paix” et “crimes contre l’humanité”. 

17.Le président Webb a stigmatisé la violation nationale du pacte Kellogg-Briand de la paix.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire